Peut-être avez-vous entendu parler de la sortie, il y a quelques mois, du 1er réseau social "humanitaire" au monde: Jumo (Jumo- Together in concert). Une sortie qui qui n'avait pas manqué de soulever des questions sur l'évolution de l'humanitaire et sur sa place dans la société. Mais que pensez-vous alors si l'on vous parle d'un site de rencontres dédié aux "travailleurs humanitaires" ? Car le concept existe désormais, il s'appelle Humanitarian dating.
Au même titre que les autres composantes de nos sociétés, "l'humanitaire" - prenons soin de ne pas apporter de définition ici - s'adapte aux nouvelles technologies et aux nouvelles pratiques de communication. Notez par exemple que Amnesty International Portugal avait développer Tyrannybook, un facebook des tyrans et militants des droits de l'Homme, pour sensibiliser l'opinion aux violations des droits Humain observées dans le monde (un concept hautement critiquable). Humanitarian dating, pourtant nous interpelle beaucoup plus. Le site s'affiche d'emblée comme une site à but lucratif. Une partie des bénéfices dégagés par ce site est destinée à être reversée à des organisations caritatives, certes... Pourtant on ne peut s'empêcher de penser que le noble "engagement au service des autres" est de plus en plus récupéré à des fins commerciales et financières (On parle d'argument humanitaire). Et pourtant ! Et pourtant, ces travailleurs humanitaires sont des hommes et des femmes, hétéros, gays et lesbiens, qui comme les autres aspirent à des rencontres, des flirts ou de longues histoires d'amour. La question du "couple" est d'ailleurs un problématique sensible chez ces volontaires qui s'absentent et voyagent pendant de longs mois à l'autre bout du monde. Ne serait ce pas là finalement un outils pour soulager ces volontaires au grand coeur ?
L'image du volontaire humanitaire des premières heures s'estompe et l'action humanitaire devient, qu'on le veuille ou non un aspect de société, il faudra s'y faire. Néanmoins et si je ne m'attarde pas sur les dangers d'afficher publiquement ses pratiques et orientations sexuelles pour des gens amener à travailler dans des pays aux cultures différentes, c'est avant tout la récupération commerciale de nos sentiments et de nos sexualités qui m'attriste ici plus que la récupération de l'aspect humanitaire.
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RépondreSupprimer"Ecrire, c'est lever toutes les censures" Genet.
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