"Vous voulez les pauvres secourus - je veux la misère abolie"
Victor HUGO.

lundi 6 juin 2011

Des frappes par hélicoptères en Lybie ou la question du Jus ad Bellum/Jus in Bello.


Alors que l'Otan - qui intervient sur mandat du conseil de sécurité des Nations-unies - annonçait l'extension de sa mission en Libye pour 90 jours supplémentaires, nous apprenions que près de deux mois après le début de son intervention, et pour la première fois, des hélicoptères de combats venaient de prendre part aux hostilités contre le régime de Kadhafi. Liam Fox, le secrétaire à la défense britannique, déclarait, à l'occasion d'une conférence à Singapour, qu'il s'agit pour lui d'une évolution logique de l'intervention de l'Otan en Libye, et qu'il était important de montrer une volonté d'utiliser l'ensemble des moyens à disposition pour mettre à mal le système de commande et de contrôle de Kadhafi. 

Mais, alors que Monsieur Fox se montre prompte à justifier cette évolution des formes de combats sur des considérations militaires; et alors que la Russie s'inquiète d'un possible dérapage vers une opération terrestre qu'elle qualifie de "déplorable", soulevant la question du droit de faire la guerre, on constate que ce sont ici des craintes liées à l'implication des parties dans le conflit qui régissent le débat sur les moyens utilisés dans la guerre, et non des arguments visant à la protection des populations sur place.